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Harmonie du soir
Voici venir les temps où vibrant sur sa tige
Chaque fleur s’évapore ainsi qu’un encensoir ;
Les sons et les parfums tournent dans l’air du soir ;
Valse mélancolique et langoureux vertige !
Chaque fleur s’évapore ainsi qu’un encensoir ;
Le violon frémit comme un cœur qu’on afflige ;
Valse mélancolique et langoureux vertige !
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir.
Le violon frémit comme un cœur qu’on afflige,
Un cœur tendre, qui hait le néant vaste et noir !
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir ;
Le soleil s’est noyé dans son sang qui se fige.
Un cœur tendre, qui hait le néant vaste et noir,
Du passé lumineux recueille tout vestige !
Le soleil s’est noyé dans son sang qui se fige.....
Ton souvenir en moi luit comme un ostensoir !
Baudelaire
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Je t'aime
Tu m'empoisonnes
Tu m'étouffes
Et je me meurs à petit feu.
Tu me chasses,
Mais me retiens par tes chaines.
Si j'avais le choix, je serais déjà loin,
Mais je n'ai que toi
Tu es mon seul chez moi.
Je suis faite moi aussi de chair et de sang,
Mon coeur bat,
Alors traites moi comme je le dois,
Où chasses moi pour de bon.
C'est une cage fleurie,
Tout m'est mortel
Et je ne peux m'enfuir
Tu me retiens prisonnière
Mais je t'aime.
je te hais.
Pour mieu s'aimer
Il faudrait s'éloigner
Je t'aime
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Il pleure dans mon coeur
Il pleure dans mon coeur
Comme il pleut sur la ville;
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon coeur?
ô bruit doux de la pluie
Par terre et sur les toits!
Pour un coeur qui s'ennuie,
ô le chant de la pluie!
Il pleure sans raison
Dans se coeur qui s'écoeure
Quoi! nulle trahison?...
Ce deuil est sans raison.
C'est bien la pire peine
Dene savoir pourquoi
Sans coeur et sans haine
Mon coeur a tant de peine!
Verlaine
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La tristesse
L'âme triste est pareille
Au doux ciel de la nuit,
Quand l'astre qui sommeille
De la voûte vermeille
A fait tomber le bruit ;
Plus pure et plus sonore,
On y voit sur ses pas
Mille étoiles éclore,
Qu'à l'éclatante aurore
On n'y soupçonnait pas !
Des îles de lumière
Plus brillante qu'ici,
Et des mondes derrière,
Et des flots de poussière
Qui sont mondes aussi !Lamartine
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inspiré du poème de verlaine il pleure dans mon coeur
Il pleure
Il pleure dans mon cœur
Comme il pleut sur la ville ;
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon cœur ?
S’il me manque quelque chose maintenant
Ce serait sans doute un réel nommé toi
Je ressens encore une ombre que je ne vois pas
Je me regarde dans le miroir et y vois une femme solitaire
Un cœur confus dans un corps humide
Cachant mon cœur blessé,
Je souris, je suis forte
Je laisse couler toutes mes larmes
Sans rien dire
Il pleure sans raison
Dans ce cœur qui s’écœure
Quoi! Nulle trahison ?...
Ce deuil est sans raison.
Je suis contrôlée, jusqu’au bout de mes doigts
Je suis engourdie au point d’en devenir folle
Tout est en train de se briser dans ma tête
En ce moment, pourquoi, où suis-je ?
La solitude semble alourdir mon cœur
Devant moi, la lumière disparait.
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